Enquête 1997
**Partie en cours de réalisation**
Il est couramment admis aujourdhui que la diffusion de nouveaux outils de gestion couplée à celle de linformatique change profondément le monde de lentreprise (Aplebaum et Batt, 1995 ; Boyer et Durand, 1998 ; Capelli et alii, 1997 ; de Coninck, 1991 ; Veltz, 2000). Les organisations saplatissent, se « transversalisent », sintègrent et se recentrent sur le métier. Elles poussent les travailleurs à être plus autonomes, poly-compétents, polyvalents, flexibles, collectifs. Elles recrutent en étant plus attentives à des compétences personnelles dont lincorporation nest garantie ni par le diplôme, ni par lexpérience. Elles adoptent de nouveaux systèmes dévaluation et dincitation. Elles gèrent leurs ressources au plus juste en resserrant les contraintes de délai et de qualité des produits.
Lanalyse de ces changements est en train de prendre une place majeure dans le débat public et le champ académique. Leurs effets sont multiples. Ils altèrent les performance économiques des entreprises et leur comportement sur les marchés. Ils modifient aussi les formes dengagement dans le travail demandées aux salariés et les caractéristiques de leurs emplois. Le dispositif denquêtes sur les Changements Organisationnels et lInformatisation (COI) permet dexplorer ces effets. Son originalité est de recueillir à la fois des informations sur lorganisation des entreprises et sur lorganisation du travail de leurs salariés.
Quatre questions
COI apporte des éléments décisif pour aborder dun point de vue empirique quatre grandes questions associées aux changements organisationnels et à la diffusion des technologies de linformation et de la communication : leurs effets sur la performance économique et sociale, leurs effets sur le marché du travail, les liens quils entretiennent avec le temps et la durée du travail et les fonctionnements en réseau quils permettent ou stimulent.
Performances économiques et sociales
La question de la performance économique des nouvelles formes dorganisation est rentrée dans le débat public dans le courant des quatre-vingts. Lidée que la clef du dynamisme de la croissance japonaise de trouvait dans son « modèle industriel » était alors peu controversée. Larticle que Aoki a publié dans lAmerican Economic Review (AER) en 1986, propose de formaliser le cur de ce modèle sous la forme dune structure dinformation horizontale dans le langage de la théorie des équipe. Il a été largement repris et cité par les économistes, mais aussi par des sociologues ou des spécialistes de la gestion.
Selon Aoki, les entreprises ont intérêt à passer dune structure dinformation verticale à une structure dinformation horizontale lorsque leur environnement devient volatile au sens ou la mémoire des événement passé a moins dutilité pour nourrir la décision. Dans la lignée de cette explication, les changements organisationnels ont été décrits comme des réponses aux changements concurrentiels, technologiques et réglementaires de lenvironnement de lentreprise. La globalisation des marchés et le développement des marchés financiers font peser de nouvelles incertitudes sur les choix, tandis que les nouvelles technologies et notamment les technologies de linformation et de la communication ouvrent des opportunités dorganisation qui nétaient pas envisageables auparavant. Bien que moins souvent évoqué, le mouvement de scolarisation massif entrepris dans laprès-guerre par la plupart des pays développés est aussi un puissant facteur de changements, au travers de limportation des valeurs scolaires au sein des entreprises et de nouveaux comportements de consommation comme le goût pour la diversité et les biens et services culturels.
Dans ce cadre, lorganisation des entreprises est pensée comme un facteur defficacité. Les nouvelles formes dorganisation auraient une capacité plus grande à mobiliser leurs ressources pour créer de la richesse en stimulant la créativité de tous les salariés. Le pendant empirique de larticle de Aoki a été publié 10 ans plus tard dans lAER. Il sagit de larticle de Ichniowski, Shaw et Prennushi (1997). Il présente une ensemble destimations réalisées sur un échantillon de lignes de production de lindustrie sidérurgique américaine qui confirme la performance plus grande obtenue par les entreprise ayant mis en uvre des outils innovants de gestion des ressources humaines. Notons que ce travail témoigne dun autre changement : sur les 10 ans qui ont suivi la publication de larticle de Aoki, ce nest plus le Japon, aux prises avec une bulle spéculative à partir de 1986, qui est dans toutes les têtes comme modèle defficience industrielle mais bien les Etats-Unis qui renouent avec la croissance autour du succès de son industrie informatique.
Dans le contexte actuel dépuisement du progrès technique « exogène » et de politiques de dérégulation, nombreux sont ceux qui voient dans lefficacité micro-économique le ressort central de la compétitivité « hors-prix » dune économie : la croissance dépend plus que jamais des mécanismes de marché, cest-à-dire des efforts réalisés par les entreprises pour déplacer leur propre frontière technologique (Beffa, Boyer et Touffut, 1999 ; Guellec, 1999).
On le voit, toute cette problématique met en avant la face positive des changements organisationnels. Leur contribution a la croissance par lintermédiaire dune capacité cognitive accrue des collectifs de travail, source defficacité micro-économique. Or, un ensemble de résultats empiriques conduit à sinterroger sur cette représentation vertueuse des liens entre changements organisationnels, efficacité micro-économique et croissance macro-économique.
Il y a tout dabord la grande difficulté quont les études empiriques à mettre en évidence de manière robuste et sur des échantillons larges dentreprises un lien significativement positif entre mesures du changement organisationnel et mesures de la productivité (Cappelli et alii, 1997 ; Coutrot, 1996 ; Godard et Delaney, 2000, Greenan, 1996b, Greenan et Guellec, 1998, Ichniowski C., Kochan T., Levine D., Olson C. et Strauss G., 1996) . Linterrogation sur la multiplicité des formes du changement et sur la difficulté à la saisir en sappuyant uniquement sur le discours managérial fournit des pistes pour interpréter ces résultats. La théorie des complémentarités productives suggère dautres problèmes méthodologiques (Milgrom et Roberts, 1990 ; Athey et Stern, 1998) et montre que lanalyse des déterminants des changements organisationnels est un préalable indispensable à celle de leurs effets.
Il y a ensuite le constat de la dégradation des conditions de travail sur les 20 dernières années (Gollac et Volkoff, 1996 ; Coutrot, 1999 ; Askenazy et Gianella, 2000). En insistant sur la face positive des changements organisationnels, on omet de décrire les coûts pour les salariés, de linjonction à la flexibilité et à lengagement intellectuel dans le travail. Faut-il considérer que le discours managérial sur les nouvelles formes dorganisation du travail ne font que masquer de nouvelles manières dintensifier leffort des salariés dans un contexte où la conjoncture du marché du travail ne laisse que peu de choix à la main duvre ? Ou bien la dégradation des conditions de travail reflète-t-elle aussi des coûts ou des défauts dajustement des organisations ?
Inégalités et ségrégation
Si les changements organisationnels et linformatisation influencent la dynamique de performance et dinnovation des entreprises, leurs effets sur léconomie ne sarrêtent pas là. On peut penser que la demande de travail des entreprises et plus largement le fonctionnement du marché du travail vont être affectés.
Dans la littérature économique, le débat sur le « biais technologique » qui sest développé au cours des années quatre-vingt-dix a conduit à un relatif consensus selon lequel le développement des inégalités face à lemploi et aux salaires pouvait être attribué pour une part non négligeable à la diffusion des nouvelles technologies (Bouabdallah, Greenan et Villeval, 1999). Dans ce débat, il est nettement moins courant détablir lien entre ces inégalités et les changements organisationnels.
COI permet tout dabord dexaminer finement la manière dont les changements technologiques et organisationnels transforment le travail de la main duvre directe (ouvriers, employés) et indirecte (encadrement intermédiaire et supérieur). Il est dans la tradition de la sociologie de se pencher sur les métamorphoses du travail ouvrier (pour des exemples récents, Goux et Maurin, 1998, Beaud et Pialoux, 1999). Linjonction dautonomie, le développement du travail en groupe, les rythmes de travail élevés, lautomatisation participent à la transformation de la définition des postes de travail ouvriers. En retour, les critères de sélection de cette main duvre évoluent ainsi que les possibilités de trajectoires professionnelles (Pialoux, 1996). Mais le travail dencadrement est lui aussi en train de changer et ce dernier aspect est moins documenté. La réduction des niveaux hiérarchiques, lincorporation aux postes de travail ouvriers de caractéristiques qui les rapprochent des postes dencadrement, laccroissement de la part de la main duvre titulaire dun baccalauréat ou plus modifie la position des cadres dans lorganisation du travail. Le volet « salariés » de COI permet de saisir certains aspects de ces transformations.
Ces données peuvent être mises en relation avec des variables approchant le comportement de demande de travail de lentreprise et les mécanismes de formation des salaires. Quelques modèles théoriques suggèrent certaines relations dans ces deux domaines en soulignant le rôle de lexpansion scolaire dans la diffusion des nouvelles formes dorganisation. Ils rompent donc avec les explications du développement des inégalités centrées sur la technologie.
Les résultats de Caroli, Greenan et Guellec (1998), et Kremer et Maskin (1996) peuvent sinterpréter en terme de ségrégation associée aux changements organisationnels. Pour des raisons de liens entre coûts relatifs et efficacité relative chez les premiers et de dinterdépendances productives chez les seconds, les entreprises auraient intérêt à sélectionner une main duvre plus homogène quauparavant dans le nouveau régime organisationnel. Les modèles de Lindbeck et Snower (1996), Crifo-Tillet et Villeval (1998) et Thesmar et Thoenig (1999) produisent des mécanismes selon lesquels le changement organisationnel serait à la source dun choc asymétrique sur la demande de travail qui alimenterait une croissance des inégalités de salaire. Cest donc lorganisation plutôt que la technologie qui génère un biais favorisant les qualifications les plus élevées et qui est source dinégalités accrues entre les entreprises, entre les groupes de qualification et au sein de ces groupes. Les études empiriques sur les rôles respectifs de linformatique et de lorganisation dans lévolution des besoins de main duvre des entreprises parviennent à des résultats contradictoires. Greenan (1996, 2003) et Caroli et Van Reenen (1999) montrent que ce sont les changements organisationnels qui semblent tirer les changements dans la structure des emplois alors que Coutrot (2000a et b) aboutit à la conclusion opposée.
Une littérature plus qualitative et essentiellement anglo-saxonne développe lidée que les dispositifs organisationnels nouveaux entretiennent des liens de complémentarité avec des pratiques incitatives comme les primes individualisées, lintéressement et la participation ou encore lépargne salariale (ou plutôt les pratiques de « profit-sharing », « gain-sharing », « collective bonus », « individual bonus », « skill-based pay » etc., qui nont pas forcément déquivalent français). Les employeurs concernés seraient aussi des « high wage employers » cest à dire quils verseraient, en plus déventuelles primes individualisées une prime uniforme à tous leurs travailleurs.
Il semble donc pertinent dexaminer les régularités liant les caractéristiques des entreprises en termes dorganisation et dinformatisation, la composition de la main duvre et les inégalités face aux caractéristiques des emplois et aux salaires. Il est aussi intéressant dexaminer la dispersion des trajectoires professionnelles et le degré de stabilité des emplois des salariés face aux chocs technologiques et organisationnels.
Temps et durée du travail
Les liens entre temps et organisation du travail sont étroits. Tout dabord lorganisation fixe le cadre temporel de la production pour les salariés (horaires de travail, temps de pause, temps de formation, systèmes de congés, procédure de remplacement des salariés absents etc.), pour les équipements (temps de cycle, durée dutilisation des équipements, temps de changement de série etc.) et pour les produits (délai de réception et de traitement dune commande, délai de production, délai de livraison, cycle de vie du produit). Et les nouveaux dispositifs organisationnels ne sont pas neutres en la matière car certains, comme les systèmes de production ou de livraison en juste-à-temps, contribuent à renforcer les pressions temporelles, (Valeyre, 1999). Les deux volets de lenquête COI apportent des informations sur lorganisation temporelle de la production et permettent danalyser sa sensibilité aux caractéristiques de lentreprise et à celles des salariés.
Par ailleurs, le passage aux 35 heures est un formidable révélateur des formes dorganisation temporelle des entreprises et de leur dynamique. Lenquête COI a été réalisée à lautomne 1997 alors que se mettait au point la première loi dorientation sur les 35 heures. Elle décrit lorganisation du travail des entreprises avant les chocs de réduction du temps de travail (RTT) stimulés par les lois Aubry. En croisant lenquête avec les sources administratives sur les conventions, il est possible didentifier les entreprises selon quelles ont réduit le temps de travail dans le cadre de la loi Robien, dans le cadre de la loi Aubry-1 ou dans le cadre de la loi Aubry-2. Sous lhypothèse que les entreprises ont pris leur décision en arbitrant par rapport aux éléments dinformation connus, la date choisie pour le passage aux 35 heures révèle lexistence ou non dun gain net associé à la RTT (LHorty, 1999). La composante organisationnelle de ce gain net peut être exploré avec les données de COI.
La montée de « lentreprise-réseaux »
La figure du réseau comme forme avancée des entreprises capitalistes se retrouve chez de nombreux auteurs (Boltanski et Chiapello, 1999 ; Veltz, 2000) : externalisation et sous-traitance de la grande entreprise, réseaux de PME, réseaux horizontaux de mise en commun de ressources dans les professions libérales, réseaux verticaux dans la distribution. Le réseau serait garant de la flexibilité, en opposition à la rigidité des structures hiérarchiques. Même si linformation sur les fonctionnements en réseau restent partielle dans COI, un certain nombre de thèmes peuvent être abordés.
Lenquête permet tout dabord danalyser les fonctionnement en réseau sappuyant sur les technologies de linformation et de la communication. Quelles sont les caractéristiques des entreprises qui mobilisent ces technologies dans leurs relations externes ? Quelles formes de relations unissent les unités économiques impliquées ? Quels sont les caractéristiques des salariés impliqués dans ces relations ?
La question des réseaux recoupe aussi celle de la localisation des entreprises et de leurs établissements. Le besoin de relations étroites ou déchanges de face-à-face avec des partenaires nombreux est variés est un des déterminants de lagglomération dans des pôles urbains. La diffusion des nouvelles technologies de communication à distance et le développement de la logique marchande modifient-ils les forces à luvre en matière de localisation. Le cur est la périphérie des réseaux ont-ils des traduction dans lespace géographique ?
Enfin, COI permet détudier les caractéristiques du travail salarié dans les entreprises fonctionnant en réseau. Varient-elles selon la position des entreprises dans le réseau ? Quels ressources doivent mobiliser les salariés pour tirer partie de cette forme darrangement ?
Un groupe de travail
A lheure ou les interrogations sur la société et léconomie de linformation sont largement ouvertes, il est important de disposer dun outil dinvestigation empirique adapté aux besoins de la recherche.
La confrontation des théories aux faits empiriques est en effet une étape irremplaçable dans la dynamique dun travail de recherche. Cependant, dans ce travail de confrontation, on pense trop souvent que la conception des enquêtes statistiques se situe aux portes de la recherche. Le travail de construction des catégories statistiques, la traduction de ces catégories dans des questions denquêtes participent de lélaboration des objets de recherche, et tout particulièrement lorsquils sont émergeants.
En utilisant les données comme des boîtes noires, les chercheurs soit perdent leur distance critique, soit mettent un peu trop rapidement sur le dos des « limites des données » les limites de leurs propres approches théoriques.
Le groupe de travail COI se propose dêtre une instance intermédiaire, entre ladministration économique et la recherche, dinformation, de réflexion et de débat autour de lusage et du développement dun dispositif denquêtes sur les changements organisationnels et linformatisation.
Le groupe de travail COI est tout dabord un lieu interdisciplinaire de présentation et de discussion de travaux mobilisant COI autour des quatre questions qui viennent dêtre présentées. La mobilisation dun outil commun est, en effet, un terrain fertile pour lexercice de linterdisciplinarité. Dans sa composition, le groupe de travail réunit des représentants des approches économiques, sociologiques et gestionnaires. Il réunit aussi des chercheurs mobilisant les outils statistiques et des chercheurs pratiquant des études qualitatives, sur le terrain.
Le groupe de travail COI est aussi un lieu de réflexion sur lélaboration des enquêtes statistiques sur les changements organisationnels et linformatisation. Les statisticiens des services producteurs du dispositif denquêtes COI sont aussi invités à y participer. Les débats qui sy déroulent contribuent à enrichir la réédition de lenquête.
Enfin, le groupe de travail vise aussi a sensibiliser les jeunes chercheurs à lélaboration et à lusage de données statistiques. Il intègre donc des thésards en son sein.
Le groupe de travail a démarré ses travaux en avril 2001. Il fédère 18 projets de recherche mobilisant le dispositif denquêtes COI dans lesquels 8 thésards sont impliqués. Outre le Centre dEtudes de lEmploi, 13 laboratoires de recherche sont associés au groupe ainsi que 4 Services Statistiques Ministériels.
Bibliographie
Aoki, M. (1986) : « Horizontal vs. Vertical Information Structure of the Firm », American Economic Review, Vol. 76, N°5, December, pp. 971-983.
Applebaum and Batt (1994) : The New American Workplace: Transforming Work Systems in the United States, Ithaca, N.Y.: ILR Press.
Askenazy P. Gianella C. (2000) : « Le paradoxe de la productivité : les changements organisationnels, facteur complémentaire à linformatisation », Economie et Statistique, N°339-340, pp. 219-237.
Athey S. and Stern S. (1998) : « An Empirical Framework for Testing Theories about Complementarity in Organizational Design », NBER Working Paper, N°6600, June.
Beaud S. et Pialoux M. (1999) : Retour sur la condition ouvrière. Enquête aux usines Peugeot de Sochaux Montbéliard, Fayard.
Beffa J.-L., Boyer R. et Touffut J.-P. (1999) : Les relations salariales en France : Etat, entreprises, marchés financiers, Notes de la fondation Saint-Simon, juin.
Black S. E. Lynch L. M. (2000) : « Whats Driving the New Economy: the Benefits of Workplace Innovation », NBER Working Paper, N°7479, January.
Boltanski L. et Chiapello E. (1999) : Le nouvel esprit du capitalisme, Gallimard.
Bouabdallah K., Greenan N. et Villeval M.-C. (1999) : « Le biais technologique : fondements, mesures et tests empiriques », Revue Française dEconomie, vol. 14, n°1, pp. 171-227, hiver.
Boyer R. et Durand J.-P. (1998) : Laprès fordisme, Paris, Editions La Découverte et Syros.
Cappelli P., Bassi L., Katz H., Knoke D. Osterman P. and Useem M. (1997): Change at Work, New York, Oxford University Press.
Caroli E. et Van Reenen J. (2001) : « Skill Biased Organizational Change ? Evidence from a panel of British and French Establishments », Quarterly Journal of Economics, Vol. 116, N°4, pp. 1149-1492.
Caroli E., Greenan N. et Guellec D. (1997) : « Organisational Change and Skill Accumulation », Industrial and Corporate Change, Vol. 10, N°2, juin, pp. 481-506.
de Coninck F. (1991) : « Evolutions post-tayloriennes et nouveaux clivages sociaux », Travail et emploi, N°49, pp. 20-30.
Coutrot T. (2000a) : « Innovations dans le travail : la pression de la concurrence internationale, l'atout des qualifications », Premières Synthèses, DARES, N°09.2.
Coutrot T. (2000b) : « Innovations et gestion de lemploi », Premières Synthèses, DARES, N°12.1.
Coutrot T. (1999) : Critique de lorganisation du travail, Paris : La Découverte, coll. Repères.
Coutrot T. (1996) : « Relations sociales et performances économiques, une première analyse empirique du cas français », Travail et Emploi, N°66, Vol.1.
Crifo-Tillet P. et Villeval M.-C. (1998) : « Skill Supply, Organizational Change and Wage Inequality », Communication au Workshop on Structural Change and Employment, Amsterdam, 30-31 octobre.
Godard J. and Delaney J. T. (2000): « Reflection on the High Performance Paradigms Implications for Industrial Relations as a Field », Industrial and Labor Relations Review, Vol. 53, N°3, April, pp.482-502.
Gollac M. and Volkoff S. (1996): « Citius, altius, fortius: lintensification du travail », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, N°114, septembre, pp. 54-67.
Goux D. et Maurin E., (1998) : « La nouvelle condition ouvrière », Notes de la fondation Saint-Simon, octobre.
Greenan N. (2003) : « Organizational Change, Technology, Employment and Skills : an Empirical Study of French Manufacturing », Cambridge Journal of Economics, Vol. 27, N°2, pp.287-316.
Greenan N. (1996) : « Progrès technologique et changements organisationnels : leur impact sur lemploi et les qualifications », Economie et Statistique, N°298, pp. 35-44, 1996 - 8.
Greenan N. and Guellec D. (1998) : « Firm Organization, Technology and Performance: An Empirical Study », Economic of Information and New Technologies, Vol. 6, pp. 313-347.
Guellec D. (1999): « A la recherche du tant perdu », Revue Française dEconomie, Vol. XIV, N°1, hiver.
Ichniowski C., Kochan T., Levine D., Olson C. et Strauss G. (1996) : « What Works at Work : Overview and Assessment », Industrial Relations, Vol. 35, N°3, July.
Ichniowski C., Shaw K. and Prennushi G. (1997): « The Effects of Human Resource Management Practices on Productivity: a Study of Steel Finishing Lines », American Economic Review, Vol. 87, N°3, June, pp. 291-313.
Kremer M. et Maskin E. (1996) : « Wage inequality and segregation by Skills », NBER Working Paper, N°5718, August.
LHorty Y. (1999) : « Les effets des 35 heures », Cahiers Français N° 292, Emploi et protection sociale , juillet-septembre 1999.
Lindbeck A. et Snower D. J. (1996) : « Reorganization of Firms and Labor-Market Inequality », American Economic Review, AEA Papers and Proceedings, Vol. 86, N°2, May, pp. 315-321.
Milgrom P. et Roberts J. (1990) : « The Economic of Modern Manufacturing: Technology, Strategy, and Organization », American Economic Review, Vol. 80, N°3, June, pp. 511-528.
Pialoux (1996) : « stratégies patronales et résistances ouvrières : la modernisation des ateliers de finiation aux usines Peugeot (1989-1993) », Actes de la recherche en sciences sociales, N°114, pp.5-20.
Thesmar D. et Thoenig M. (1999) : « Choix dorganisation dans un environnement instable: une analyse macroéconomique », Revue Economique, Vol. 50, N°3, mai, pp.393-403.
Valeyre A. (1999) : « Les pressions temporelles sur le travail dans les activités industrielles », Miméo Centre dEtudes de lEmploi.
Veltz P. (2000) : Le nouveau monde industriel, Gallimard.
Le dispositif d'enquêtes sur les
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C.O.I. est un dispositif d'enquêtes couplées entreprises ou établissements employeurs / salariés sur les changements organisationnels et l'informatisation, enrichi de données administratives à la fois du côté des employeurs et du côté des salariés. Le volet « employeurs » de l'enquête cherche à cerner l'organisation stratégique de l'entreprise, la manière dont elle mobilise les outils de gestion concernant notamment lorganisation du travail et les ressources humaines, et enfin les outils techniques couramment regroupés sous les termes Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). La collecte auprès des salariés apporte une information complémentaire sur l'organisation des postes de travail et sur les usages des TIC mais aussi sur les conditions et le rythme de travail, le fonctionnement des collectifs de travail, l'acquisition et l'utilisation des compétences, les contreparties salariales. Cette enquête permet ainsi dévaluer les effets des nouvelles organisations et formes de management sur le travail, en lien avec l'utilisation des TIC. Sa mise en relation avec d'autres sources sur les entreprises permet d'étudier les performances productives et les caractéristiques de la main d'oeuvre associées aux nouvelles formes d'organisation. |
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L'enrichissement de ces bases par des données administratives tels que les Enquêtes Annuelles d'Entreprises ou les Déclarations Annuelles de Données Sociales par exemple, prévu en amont du dispositif, encadré par tout le système juridique de la Statistique Publique permet aux administrations partenaires et à la communauté scientifique de disposer d'un ensemble d'informations très complet. Une première édition de ce dispositif a vu le jour en 1997. Elle concernait essentiellement le secteur industriel, entreprises et salariés, et des sous secteurs du commerce (les magasins de bricolages) et des services (les experts comptables). Elle a été le fruit dune collaboration entre différents services statistiques ministériels et a été coordonné scientifiquement par le Centre dEtudes de lEmploi. Forte de cette première expérience et des enseignements en résultant, une seconde édition a été lancée en 2006. Plus ambitieuse, elle concerne les entreprises de plus de 10 salariés du secteur marchand mais aussi les établissements du secteur hospitalier (publics ou privés) et certaines unités de la Fonction Publique d'Etat, et leurs salariés. Cette édition, coordonnée également par le CEE, associe un grand nombre de partenaires parmi les services ministériels, à savoir : lINSEE, la DARES, la DREES et la DGAFP , mais aussi Le SESSI, le SCEES, le SESP. |
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C.O.I. est un dispositif denquêtes couplées entreprises ou établissements employeurs / salariés sur les changements organisationnels et linformatisation, enrichi de données administratives à la fois du côté des employeurs et du côté des salariés.
Le volet « employeurs » de lenquête cherche à cerner lorganisation stratégique de lentreprise, la manière dont elle mobilise les outils de gestion concernant notamment lorganisation du travail et les ressources humaines, et enfin les outils techniques couramment regroupés sous les termes Technologies de lInformation et de la Communication (TIC). La collecte auprès des salariés apporte une information complémentaire sur lorganisation des postes de travail et sur les usages des TIC mais aussi sur les conditions et le rythme de travail, le fonctionnement des collectifs de travail, lacquisition et lutilisation des compétences, les contreparties salariales. Cette enquête permet ainsi dévaluer les effets des nouvelles organisations et formes de management sur le travail, en lien avec lutilisation des TIC. Sa mise en relation avec dautres sources sur les entreprises permet détudier les performances productives et les caractéristiques de la main duvre associées aux nouvelles formes dorganisation.
ARDENTI Robert (CEE)
ASKENAZY Philippe (CEPREMAP)
BEHAGHEL Luc (CEE)
BERTHIER Catherine (INSEE, département des activités tertiaires)
BOURDIEU Jerôme (LEA INRA, Paris)
BROUSSEAU Eric (FORUM - Université de Paris X)
CARTRON Damien (CEE)
CASES Chantal (DREES, Ministère de la santé)
CHABAUD Didier (ATOM - Universite de Paris I Pantheon Sorbonne)
CHARLOT Sylvie (INRA-ENESAD, Dijon)
COUTROT Thomas (DARES, Ministère du travail)
CRAGUE Gilles (LATTS,Ecole Nationale des Ponts et Chaussées)
CRIFO-TILLET Patricia (GATE - University Lumiere Lyon 2)
DAYAN Jean-Louis (DARES, Ministère du travail)
DE CONINCK Frédéric (LATTS, Ecole Nationale des Ponts et Chaussées)
DE GIMEL Louis (SESSI, Ministère de lindustrie)
DEBAUCHE Etienne (LAEDIX-FORUM, Université de ParisX Nanterre)
DIAYE Marc Arthur (EPEE, Université dEvry-Val-dEssonne et CREST)
DURANTON Gilles (LES)
FAGUER Jean-Pierre (CEE)
GHEORGIU Mihai Dinu (CEE)
GILLES Fabrice (EPEE, Université dEvry-Val-dEssonne)
GOLLAC Michel (CEE)
GURGAND Marc (CEE)
GREENAN Nathalie (CEE)
HAMON-CHOLET Sylvie (DARES, Ministère du travail)
KREMP Elisabeth (SESSI, Ministère de lindustrie)
LENSEIGNE Fabrice (INSEE, département des activités tertiaires)
LORENZ Edward (CEE et université de Nice)
MAIRESSE Jacques (INSEE et CREST)
MINYEM Jean-Benoît (Centre Pierre Naville, Université dEvry)
MISSEGUE Nathalie (INSEE, Département des activitsé tertaires)
MOATTY Frédéric (CEE)
RAGOT Xavier (CEPREMAP)
RALLET Alain (ADIS, Université de Paris sud)
RETIF Stéphanie (ADIS, Université de Paris sud)
REYNAUD Bénédicte (CEPREMAP)
SAINT MARTIN Anne (DARES, Ministère du travail)
SAUSSIER Stéphane (ATOM, Universite de Paris I Pantheon Sorbonne)
TESTE Thierry (LATEC pôle dEconomie et de Gestion, Université de Bourgogne)
VALEYRE Antoine (CEE)
VILLEVAL Marie-Claire (GATE, University Lumiere Lyon 2)
WALKOVIAK Emmanuelle (ADIS, Université de Paris-sud et CEE)
YAHOU Nouara (DREES, Ministère de la santé)
VRAIN Philippe (CEE)
ZAMORA Philippe (DARES, Ministère du travail)